Khaled Ben Noureddine Ezzaouia | Les maux des mots

Les mots sont bel et bien nos maux, car le sens que l’Humain s’évertue péniblement à leur donner est inévitablement altéré, inéluctablement mal saisi. Leur sens littéral n’en est qu’une chimère, une paresse et carence intellectuelles de la part de l »imbécile heureux » qui veut tout figer, tout fixer dans son propre espace et propre temps comme si la vie et l’existence devait s’arrêter à son propre vécu! Le refus d’admettre une vie après la sienne.

Les vrais mots sont surréalistes et croupissent dans le rêve et les tréfonds de l’Inconscient de celui qui n’a pas peur de plonger dans les abysses de l’être et d’aller tutoyer le Divin, où réside le Vrai sens, intact, pur comme le cristal, comme le Divin, intemporel, non contextuel. Se faisant, il aura cette chance de mourir en action et en devenir et ne point vivre figé comme ces montagnes qui auraient refusé la condition humaine de peur d’assumer l’existence! Quel choix! Quelle vie!

Le Conscient, cet acteur rationnel, perturbé par moult parasites émotionnels , pragmatiques , passe souvent voire toujours à côté du sens Originel pour le colorer de mille et une couleurs selon son état d’individu, de citoyen ou le deux à la fois, mais de ses intérêts aussi , incapable d’atteindre l’Humain en lui pour mieux cerner le divin sens et la raison d’être de l’humain, qui n’est point de vivre béatement en pantin mais de « devenir » constamment l’auto-dépassement voire même l’auto-suppression.

En ceci, c’est le degré zéro de la communication et les mots deviennent, autant pour le locuteur que l’interlocuteur des maux où l’on se débat inextricablement. Là, le sens vagabonde et erre, se perd à l’infini sans que l’on puisse affirmer qui de l’émetteur ou du récepteur à omis de faire sens! Et tant mieux qu’il en soit ainsi!

Il n’y a qu’un lecteur vaniteux qui croit avoir vraiment saisi le sens. Tout juste comme ce fanatique qui croit avoir été touché par la grâce d’un Dieu.

Khaled Ben Noureddine Ezzaouia

Ce contenu a été publié dans analyses, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.